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Zero Trust : pourquoi ce modèle est-il incontournable pour la cybersécurité des entreprises ?


#CYBERSÉCURITÉ

Zero Trust : pourquoi ce modèle est-il incontournable pour la cybersécurité des entreprises ?



L’essor du stockage de données en cloud, des applications en SaaS, du télétravail et des services disponibles via Internet a intégralement transformé les entreprises à travers le monde. Ces nouveaux usages ont des conséquences : pour sécuriser leurs activités, les entreprises doivent absolument sécuriser l’accès aux données et aux applications en ligne.

C’est là que le modèle Zero Trust (ou "Confiance Zéro") prend tout son sens et répond à cette nouvelle réalité. Le principe est simple : par défaut, rien ni personne n’est digne de confiance. A chaque fois, chaque accès est vérifié.

Autrement dit, chaque requête est réévaluée selon l’identité, le contexte et le risque à l’instant T. En Europe et en France, la montée des obligations comme la réglementation NIS2 et l’augmentation des incidents notifiés à la CNIL confirment l’urgence pour les entreprises de contrôler les accès.

Quel est le plus grand défi du modèle Zéro Trust ? A quel point est-ce nécessaire d’intégrer ce concept ? Quels sont les bénéfices du Zéro Trust pour les entreprises ?

LE VOL DE DONNÉES : LA RAISON D'ÊTRE DU CONCEPT ZERO TRUST

Un point rapide sur les chiffres permet de comprendre en quelques secondes la nécessité d’instaurer une discipline telle que le Zéro Trust. En 2024, la CNIL a reçu 5 629 notifications de violations de données en France, soit +20 % en un an. En parallèle, la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr fait état de plus de 420 000 demandes d’assistance en 2024. Première menace évoquée ? L’hameçonnage.

Les vols de données sont donc plus fréquents et plus massifs. Ces chiffres alarmants rappellent à chaque entreprise qu’un simple mot de passe ne suffit plus : il faut contrôler finement qui accède à quoi, quand et dans quelles conditions.

LE « NEVER TRUST, ALWAYS VERIFY » COMME NOUVEAU PRINCIPE FONDAMENTAL

Le concept de Zero Trust repose sur un principe simple et radical : "Ne jamais faire confiance, toujours vérifier" (en anglais : "Never Trust, Always Verify"). Qu'il s'agisse d'un utilisateur, d'un appareil, d'une application ou d'un réseau, aucune entité ne doit être considérée comme fiable par défaut, et ce, même si elle se trouve à l'intérieur du périmètre de l'entreprise. Dit différemment, le NIST (National Institute of Standards and Technology) le formule ainsi : “la confiance n’est jamais accordée implicitement, mais doit être continuellement évaluée”.

En pratique, cela signifie que toute tentative d'accès à une ressource doit être rigoureusement authentifiée et autorisée. Selon un rapport d'Okta (The State of Zero Trust Security), 61 % des entreprises interrogées en 2023 avaient déjà mis en place une stratégie Zero Trust. Cette forte adoption révèle une inquiétude sur la cybersécurité et une prise de conscience de se protéger face à la complexité des menaces modernes.

LES PRINCIPES D'INTÉGRATION DU ZERO TRUST DANS UNE ENTREPRISE

Pour une entreprise qui est convaincue par le modèle Zéro-Trust, il est essentiel de s’appuyer sur le comportement des utilisateurs pour mettre en place les barrières de contrôle. En effet, la mise en œuvre technique du Zero Trust repose sur 2 principes :

  • la microsegmentation qui divise le réseau en petites zones isolées (ou segments), chacune ayant ses propres politiques de sécurité ;
  • le contrôle d'accès dynamique qui décide des accès en temps réel, basés sur un ensemble de facteurs contextuels : l'identité de l'utilisateur via l'authentification multifactorielle systématique (MFA), l'état de son appareil (est-il à jour ?), son emplacement (d’où se connecte-t-il ?) mais aussi de la sensibilité de la ressource demandée (la donnée est-elle confidentielle ou à risque ?).

Bien entendu, ce contrôle de confiance vaut pour les personnes mais aussi pour les API, les workloads et les comptes techniques.

LES BÉNÉFICES ATTENDUS POUR UNE PME COMME POUR UN GRAND COMPTE

Face à cet engouement déjà croissant autour du modèle de Zéro Trust, il est important de bien comprendre les bénéfices pour les entreprises.

Bénéfice n°1 : La surface d’attaque réduite

Très vite après la mise en place du concept de Zero Trust, la surface d’attaque se voit réduite. Comment cela se matérialise-t-il concrètement ?

  • Moins d’expositions inutiles aux risques,
  • Moins de droits délivrés excessivement,
  • Plus d’accès temporisés (et donc maîtrisés).

Bénéfice n°2 : Une maîtrise et une réactivité en cas de cyberattaque

En cas d’incident, la micro-segmentation et les accès sélectionnés limitent l’impact ; l’investigation et la remise en service peut se faire bien plus rapidement. Pour la direction, les indicateurs de suivi sont plus concrets (nombre de comptes à privilèges, accès hérités supprimés, temps de confinement).

Bénéfice n°3 : Plus de facilité pour la conformité réglementaire

Et pour la conformité ? De plus en plus de réglementations voient le jour pour protéger les usagers. Les entreprises doivent répondre à ces contraintes. Avec le concept du Zéro Trust, la journalisation et les revues d’accès facilitent grandement les audits CNIL/NIS2.

En tant qu’entreprise, adopter le Zero Trust, c’est accepter une évidence : dans un système d’information de plus en plus ouvert, la confiance s’accorde après une vérification de plus en plus poussée. En France et en Europe, la hausse des incidents et l’exigence NIS2 imposent de passer d’un périmètre “qui rassure” avec des micro-segmentations et des contrôles d’accès continus. Pour les entreprises, adopter le Zéro Trust devient une nécessité qui offre de nombreux avantages.